NOTRE HISTOIRE

A Saint Germain d’Esteuil, sur un site exceptionnel, bois et vignes entourent une belle bâtisse harmonieusement construite au fil des siècles. Habitée dès l’Age de Bronze (hâches retrouvées sur place) cette habitation s’est poursuivie aux temps gallo-romains (site archéologique de Brion). Mais l’histoire officielle de Livran remonte au 22 novembre 1280, lorsqu’Edouard d’Angleterre autorise les frères de Got à y établir leur fief.

Le 22 novembre 1280, Edouard 1er d'Angleterre concède le fief gascon de Livran (Livrano) aux deux frères DE GOT (lointains descendants, sans doute, de seigneurs Wisigoths rapidement gasconisés) : Béraud (chevalier) et Arnaud (évêque). Il leur permet d’y construire une maison forte. La famille de Got est donc la première famille connue propriétaire de Livran; famille d'un rang et d'une influence considérable. La seigneurie de Livran revint ensuite au chevalier vicomte Arnaud GARCIE DE GOT, fils aîné de Béraud et frère de Bertrand, archevêque de Bordeaux, premier pape avignonnais en 1305, sous le nom de Clément V. (photo : tour fondée en 1280 par les DE GOT)

1280 : les fondations

1324 : la dépossession

La famille DE GOT se verra provisoirement dépossédée de Livran dès 1324, par Edouard II d'Angleterre, pour avoir « embrassé le parti de la France ». Mais, une décennie après le rattachement de la Guyenne au royaume de France, Charles VII restituera Livran aux héritiers français des de Got : les de Bordeaux, famille de parlementaires, jurats et prévôts. 

Vers 1581-82, Livran sera vendu à Thomas DE RAM « conseiller du Roy et lieutenant général en la senneschaucée de Guiene ». Chez les MANIBAN DE RAM ce sont les femmes qui gèrent le domaine. Sous la révolution, les PERRIER DE LARSAN, nobles libéraux, accueillent généreusement les miséreux. Monsieur LAMBERT DES GRANGES devient propriétaire à son mariage avec Teresia PERRIER DE LARSAN. Après la vente du domaine à la compagnie anglaise de vins et spiritueux James L. DENMAN, son petit-fils en devient régisseur. (photo : blasons des LAMBERT DES GRANGES et PERRIER DE LARSAN).

1581 ~ 1582 : les alliances successives

1914 ~ 1918 : un hôpital militaire provisoire

Au siècle dernier, durant la Grande Guerre, le château est transformé en hôpital auxiliaire et accueille jusqu'à 65 soldats blessés.

Pendant la Seconde guerre mondiale, Emile LIQUARD, gestionnaire de Livran, cache vivres et hommes dans le château. Un témoignage de Jacques VENDROUX confirme l’amitié sincère qui unissait les familles LIQUARD, VENDROUX et DE GAULLE. La famille LIQUARD achètera Livran en 1957.

1939 ~ 1945 : la visite du général de gaulle

1962 : les différentes acquisitions

En 1962, Emile LIQUARD, député de la Gironde, Conseiller Général, Vice Président du Conseil de l'Europe, Maire de la commune de Saint-Germain-D'Esteuil, vend Livran aux GODFRIN, qui s'y établissent à leur retour d'Afrique du Nord, jusqu'en 2008. Le domaine est alors revendu à un fond d'investissement russe.

Aujourd'hui, les nouveaux propriétaires (depuis 2013) : Olivier MICHON et son épouse Edwige (fille de Lucien LURTON), souhaitent impulser un nouvel élan à ce beau domaine dont ils sont tombés amoureux. A leurs yeux, Livran constitue non seulement un terroir d'exception, mais également un véritable patrimoine historique.

2013 : la renaissance d'un vignoble

CONTES & LÉGENDES

En marge de l'histoire, une légende rapportée par Henri Ribadieu (Les châteaux de la Gironde) nimbe le parc d'un certain mystère.

« Dans les nuits que la lune éclaire, lorsque la douzième heure sonne aux horloges lointaines et que la brise seule agite les feuilles du bois de Miqueu, il n’est pas rare, dit-on, d’entrevoir à travers les arbres la silhouette confuse d’un promeneur solitaire qui parcourt silencieusement les sentiers. – Peu à peu, la forme indéterminée de ce fantôme devient plus distincte ; des habits pontificaux recouvrent ses épaules, une croix d’or brille sur sa poitrine. Le singulier visiteur qui s’avance ainsi sous ces arbres a subi l’horrible supplice de la décapitation. C’est l’Archevêque de Livran; il porte d’une main sa propre tête coupée par le bourreau ; de l’autre, il tient son bréviaire, qu’il récite dévotement. »

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